idem
Sur la rive, immobile, les yeux dans le vague,
regarder l'eau qui passe,
les illusions qui coulent,
et les rêves qui s'effondrent.
Autant en emporte le temps,
qui passe sans se retourner,
laissant des traces, des plaies.
Sur la rive, mon reflet dans l'eau,
image muante et déformée,
illusions que je suis dans l'eau,
que je flotte à la surface,
Je pourrais plonger,
me laisser porter ou bien aller au fond,
comme un cailloux,
qui roulerait sans amasser mousse.
Emoussée, écorgnée, déformée par les chocs du courant qui m'emporte.